UFC-Que Choisir d'Aix-en-Provence

LITIGES GAGNÉS

Litige gagné : où l’on constate qu’il existe toujours des cuisinistes aux pratiques désagréables

Prévoyant d’installer une cuisine dans son futur appartement livrable en 2024, notre adhérente se rend en janvier 2023 chez l’enseigne ECO Cuisine à Aubagne (en fait, la société ACL Cuisine) dans l’intention de se faire simplement établir un devis.

Constatant que ce qui lui était proposé ne lui convenait pas totalement, elle n’a effectivement rien souhaité commander. Elle aurait dû s’arrêter là et quitter le magasin, même si le vendeur tentait de jouer les arapèdes.

Mais le commerçant a réussi à la convaincre de rester.

Alors au bout de 7 heures (!) d’une discussion terminée à 21 h 30, de guerre lasse, notre adhérente finit par signer un bon de commande d’une implantation et d’éléments qui ne la satisfont que partiellement, sans qu’un devis ait été préalablement établi – ce qui est illégal -, et laisse un acompte de 1 000 €.

Une fois de retour chez elle, elle comprend sa faiblesse et souhaite annuler sa commande.

Elle vient donc à la rencontre d’un de nos conseillers qui adresse au cuisiniste un courrier recommandé dans lequel il évoque l’article L121-6 du Code de la consommation qui évoque les démarches commerciales agressives.

ECO Cuisine répond d‘abord négativement arguant que, si la discussion avait été longue, c’est parce que la cliente avait du mal à choisir une bonne implantation et que, si elle avait signé le jour même, c’était pour éviter de supporter l’augmentation de tarif de 2023.

La société précise qu’à ce stade de la commande et selon les CGV, l’annulation est possible, mais avec une pénalité de 30 % du prix annoncé.

Ayant pris connaissance du courrier de refus, l’adhérente a nié auprès du conseiller la majeure partie des arguments indiqués, en détaillant pour chaque point ce qu’il s’était passé et en précisant que le vendeur avait été extrêmement pressant pour la faire signer, ce qu’elle ne voulait pas faire.

En se basant sur les précisions apportées par l’adhérente, le conseiller renouvelle sa demande d’annulation de la commande et de remboursement de l’acompte, en l’assortissant de quelques menaces (signalement à la DGCCRF, dépôt de plainte…).

À la suite de ce second courrier, l’entreprise accepte l’annulation ainsi que le remboursement que l’adhérente confirmera à la réception du chèque.